Je suis actuellement le gérant de la distillerie Ar Roc’h.
C’est par moi que le projet a vu le jour. Auparavant, j’ai longtemps travaillé dans le monde du numérique. Si le monde virtuel est parvenu à me satisfaire pendant des années, j’ai fini par ressentir un manque. Au fond de moi, il y avait l’envie de créer du palpable, du « réel ».
Dans mes souvenirs, j’avais conservé la mémoire de moments très particuliers de mon enfance. Mes grands-parents possédaient une ferme, dans les Côtes d’Armor, à Trélévern. Chaque année, à l’automne, le bouilleur ambulant entrait dans leur cour avec son alambic. La science de cet homme me fascinait. Je l’observais s’activer autour de son étrange machine, toute en cuivre et en rivets. Il y avait quelque chose de magique à le voir transformer le cidre en eau-de-vie. Ce lambig qui avait le goût unique de leur verger. J’aimais aussi la grande convivialité qui entourait ces moments.
Adulte, je suis devenu un amateur de spiritueux, et en particulier de gin. Ce goût pour l’alchimie de la distillation restait ancré. Il s’est imposé de lui-même quand l’occasion s’est présentée de m’engager dans une nouvelle voie.
J’ai créé la distillerie Ar Roc’h, par goût du travail artisanal et pour pouvoir partager la passion qui m’anime. J’ai décidé de l’implanter à la Roche-Jaudy, car j’ai eu un véritable coup de cœur pour cette petite cité de caractère. Dans tous mes spiritueux, je veux transmettre une part du charme fou de ce coin de Bretagne.